dialogue entre Hermaphrodite et Narcisse – deux surfaces planes qui se reflètent, deux des mystères, deux des emphases guidées.
H – ne fus-tu pas celui de l’eau stagnante ?
N – l’été, miroir de moi-même, fait de lui par lui, de moi par moi
H – j’empêchai la simplicité, la dichotomie, la séparation
N – quand deux surfaces se joignirent
H – je fis deux de un
N – moi, un de deux
H – multiple de moi
N – l’air me dédoubla, l’averse me multiplia
H – quand il n’y avait pas de ville, que des monts et des sources et le sol
N – la fontaine accédait à nos humeurs
H – nos reflets ne suffirent pas
N – oh les plis, interruption de soi
H – l’eau te porta, mais l’eau te dévora
N – car le lisse efface
H – à l’image d’un ciel sans ornement
N – ombres
H – nuit
N – plis d’ombre
(j’ai écrit cela avant que Sara Picavet joue au Smog “Apostrophe et six réflexions” et « Les litanies d’Icare” de Henri Pousseur.)
30/11/24