Atelier de ce qui reste

Ibant obscuri sola sub note per umbra

Après les accumulations, on fait table rase – et il reste toujours quelque chose. On fait le vide dans une pièce mais pas en nous. On compte ceux qui nous accompagnent durant le voyage, pour un moment ou plus longtemps, selon les diverses intensités des événements. Il est certain que nous nous tenons là, dans l’instant aveuglant, au point le plus obscur de la nuit, comme en plein jour. Nous ne formons pas un groupe, nous agissons cependant, liés par le lien méconnu d’une magie que nous saisissons. « Ils allaient obscurs, sous la nuit solitaire, à travers l’ombre » (L’Enéide, chant VI). Nous supplions les Forces de nous maintenir dans notre puissance, c’est-à-dire dans la joie et la rage.

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