comment j’ai établi mon blog

par mon amour des liens, ma nécessité de lier toute chose, de creuser et de commenter – et de commenter les commentaires. cette évidence me frappa. il fallait architecturer un territoire. un blog serait le lien-pieuvre idéal. l’imaginant ainsi, je ratai ma cible, m’y noyai. peut-être voulais-je trop rassembler et ressembler ainsi à cet être subtil, aux capacités multiples. il faillait encore trouver ce point d’indifférence tellurique. trop de références, à force de lier, je me retrouvai dans un sac de noeuds. je suis très mauvais pour dénouer des noeuds, je manque de la patience la plus élémentaire. dès lors, je dus reprendre ma quincaillerie, passer l’aspirateur et respirer davantage. mes modèles obligés : les avoir ingurgités, certes, mais aussi vomis ou chiés. bref, garder ce qui est notre part la plus intime et commencer à tisser, à rapiécer parfois. laisser des trous, effacer, raccommoder, oublier, réécrire sous la dictée.