à quatre heure du matin, les oiseaux se mettent à chanter dans la nuit noire. je tente un enregistrement. tout n’est pas parfaitement silencieux. peu de voitures mais on en devine sur le boulevard. on peut y déceler une activité humaine. c’est ce qui, enfant, me rassurait. que tout le monde ne dorme pas. que quelque chose se passe à travers la nuit.
Catégorie : miscellanées
janvier 23
souviens-toi du cratère de Chicxulub. après la chute d’un astéroïde de quinze kilomètres de diamètre, tout ce qui pesait plus de vingts kilos a disparu. voilà pour une rupture possible.
octobre 24
as-tu envisagé l’angoisse, ce qui te déséquilibre, te rend caduque sur tes jambes ? on n’avait pas imaginé ça. c’est pourtant ce qui est arrivé. et ce qui arrivera encore sous le dais noir de la nuit, sous l’aveuglant soleil de midi.
février 24
alors que des membres détachés continueront leur business, les sceptiques auront été enterrés vivants, les têtes sans corps parleront encore lorsque les corps décomposés filtreront les eaux du Léthé. bien d’autres hivers sur la terre, en notre absence.
septembre 24
traverser le square, une douzaine de familles ont été logées dans un des hôtels, des hommes en sandales attendent silencieux, en fumant, les enfants s’amusent dans les jets d’eaux, les femmes, ensemble, ont installé des chaises et de petites tables de camping, elles rient et mangent. de l’autre côté de la place, des groupes se toisent. on fait aboyer un Rottweiler, un homme torse-nu à moitié couché, ses béquilles posées sur un sac poubelle éventré. toutes les deux trois heures, trois quatre flics en surpoids traversent l’espace. allez bougez les gars… les revendeurs se déplacent puis reviennent.