
les vegans veulent saigner les bouchers et briser les vitres des fromagers ; ils les traitent d’esclavagistes et de collabos. admettons-le et voyons plus loin. examinons deux alternatives.
la première : rediriger nos besoins de survie (hélas inscrits dans nos gènes comme chez n’importe quel autre être vivant, y compris les unicellulaires) sur les plantes – les plantes ont la décence de ne pas crier, ni de fuir, ni même d’exercer sur nous cette sorte de pitié quand on les saccage. c’est donc une première solution mais, je vous le dis, elle sera de courte durée (voir les travaux de Peter Wohlleben sur l’intelligence globale des arbres et des végétaux). tôt ou tard, il va falloir renoncer aux végétaux. tout le monde le pressent.
la seconde alternative : la clean meat. elle peut avoir un attrait particulier sur notre imaginaire. comment produire de la viande sans animal ? (préparation d’un burger cellulaire composé de 20. 000 fragments de tissus cultivés dans un laboratoire et compactés) – de la viande à personne et à tous (y compris issue de nos propres cellules). anonymat et anthropophagie.
cette même disposition technique de production peut s’étendre aux végétaux, créant ainsi un tissu végétal non issu de la souffrance végétale. « il nous sera dès lors loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps ».
fin mai 2020