
14 textes publiés sur mon FB d‘avril à novembre 2020 : après les deux premiers mois où je montrai de nombreux films à la cinémathèque, mars arriva et avec lui la première vague de Covid, ce qui au supplément d’autres choses mal définies, me fit entrer pour quelque temps dans une sorte de poix ténébreuse. le temps a passé. j’avais négligé l’importance que ces textes avaient eue pour moi. il m’a semblé qu’il était temps de les intégrer sporadiquement dans mon blog.
par cet épisode, nous apprenons que nous sommes des « êtres postillonnants ».
et confinés, nous imaginons faussement le virus comme un unicellulaire liquide ou un parasite qui viendrait nous phagocyter, nous — or ce n’est qu’un code, correspondant à la définition d’un virus en informatique.
où va se cacher l’anthropocentrisme ?
à certaines heures, les voisins se postent sur les balcons : c’est là que la vie socio-culturelle se tient désormais.
on y fait acte d’admirer ceux que l’on méprisait la veille.
de même, l’état, dont on ne voulait rien, se mue en providence.
en confinement, nous sommes.
et plus que jamais prêts à la délation des inconscients qui courent.
le monde nous apparaît à nouveau plein de promesses ; il y aura un avant et un après.
comme après une guerre : on nous dit que c’en est une, que nous en sommes les combattants.
où va se cacher notre besoin d’utopie ?
nous avons appris le jardinage, la cuisine, les langues étrangères, le yoga, le silence dans les villes et le chant des oiseaux.
vivant l’état d’exception comme une tendance, nous goûtons à la banalité de l’inédit.
désormais, il n’est de morts que du covid-19.
début avril 2020