publié par Gilles Collard et Nicolas Carpentiers dans la revue Pylône #5/6, automne 2006

1.
Mille éléments se structurent sans trouver de forme, il s’agit pourtant bien d’une construction.
publié par Gilles Collard et Nicolas Carpentiers dans la revue Pylône #5/6, automne 2006
1.
Mille éléments se structurent sans trouver de forme, il s’agit pourtant bien d’une construction.
la synagogue de Enschede, au Pays Bas, la ville jouxte la frontière allemande, elle est à 60 kilomètres de Münster. consacrée par le grand rabbin Hirsch le 13 décembre 1928, vitraux et mosaïques ont été réalisés sous la direction de Lambert Lourijsen, prix de Rome en 1911. en 1941, il y eu une rafle, 700 des 1.200 membres de la communauté juive périrent. reste la synagogue, la mémoire et les noms.
Continuer la lecture de Lambert et Hayat, 1928publié dans le livre-album Sirens de Novi_sad & Ryoichi Kurokawa, April 2016
Le chant des sirènes faisait dévier les marins de leur route et les dirigeait vers les rochers, le chant ainsi écouté finissait dans les déboires d’un naufrage et les affres de la mort. Seul Ulysse, prévenu du danger par Circé, fit plâtrer de cire les oreilles de ses marins. Ainsi attaché à son mat (se débattant ? souriant ? hurlant ? suppliant ? ordonnant ? en extase ?) – il fut le seul être humain à rester en vie après l’écoute d’un tel chant.
Continuer la lecture de Rochers errants (11 fragments pour Thanasis)Texte publié par Caietele Tristan Tzara / Les Cahiers Tristan Tzara à l’initiative de Vasile Robciuc, Bucarest, 2010
Continuer la lecture de Pensées flottantes de Nick Drake, le 25 novembre 1974publié par Gilles Collard dans la revue Pylône #9, novembre 2013
Proposition #1 (voix)
Le bruit m’a beaucoup préoccupé, le bruit désiré, celui qui, surgi à travers les machines du dernier siècle, se fit plier par des musiciens sans peur – sa lente émergence, comment il nous a pénétré, nous a sidéré, comment il nous a changé (1) – mais la voix, n’est-ce pas la voix qui nous transperce alors que nous nous établissons à peine ? Elle nous berce, certes, en nos premières heures, mais elle nous traverse aussi, nous perce, nous met au jour. Le bruit déplace mais n’emporte pas – ce qui nous transporte c’est toujours une ou un ensemble de voix. Chacun garde en soi celles qui lui sont propres, celles qui œuvrent à l’intérieur. Inutilité à vouloir convaincre, l’expérience primordiale des voix ne peut se partager, elle nous définit par l’unicité de son emprunte. Ainsi sommes-nous ses réceptacles.
Continuer la lecture de Percées, sidération et musiques sans fin. 24 propositions.