publication d’une plaquette à l’initiative d’Alain Géronnez, novembre 2013
Monsieur Jacques, Prélude et Coda
C’est l’habitude heureuse de retrouver Monsieur Jacques fumant la pipe derrière son comptoir, il consulte des revues de cotations de disques plutôt anciennes, demande à son chien de ne pas renifler les clients, trie ses vinyls et range ses partitions. Pendant sept ans, je lui rends visite, une fois par semaine, je ne suis jamais sorti les mains vides (habitude devenue concept, jamais tu ne sortiras sans etc.). J’habite alors au bout de l’avenue Ducpétiaux, son magasin, Prélude, fait le coin des rues Jef Lambeaux et Antoine Bréart, contrebas de la prison de St Gilles.
Mon premier disque et les 1000 autres
La toute première fois que je pénétrai dans sa boutique, j’achetai Old Master World : J.S. Bach “Musikalisches Opfer” / F. Couperin “L’apothéose de Lulli” par l’ensemble Alarius, en partie pour la pochette qui curieusement montre un château français (noté comme celui de Valemay) et où trône, sur la gauche de la photo (et posé sur un cratère antique), un paon à la queue non déployée. Le nom du label, Baroque Records, s’y inscrit en lettres gothiques. Le baroque vu par le prisme américain (en l’occurrence canadien). Date de sortie : 1963. (ref. BC1814, Mono).
Ne dérogeant jamais à mon principe, je me devais de sortir quelque chose de la masse, en réalité, toujours mouvante des bacs de monsieur Jacques. Chaque semaine, souvent le mardi, monsieur Jacques prenait en effet bien soin de remettre un peu de neuf dans ses rayons. Cela provenait de l’arrière boutique ou de la cave, ou de chez lui. Stocks divers issus d’achats accumulés pendant des années et qui attendaient, en plusieurs lieux, d’être remis en circulation. Pour ma part, je regardais systématiquement tous les disques, l’un après l’autre. Même les rayons qui m’intéressaient moins. Je commençais par les nouveautés disposées près du comptoir et poursuivais ma circulation de droite à gauche. Mon choix se portait, de façon privilégiée, sur la musique contemporaine (qu’il exécrait) – ainsi ai-je trouvé au fil des mois : Cage (Musique pour piano par Jeanne Kirstein – c’est cet enregistrement très abîme qui est écouté dans le film I never promised you a Rose Garden, a portrait of David Toop through his records collection, OME #10), Stockhausen (Zyklus pour percussion par Frederic Rzewski) Pousseur (Jeu de miroirs de votre Faust par Marcelle Mercenier), Xenakis (Metastasis par l’ensemble instrumental de musique contemporaine de Paris), Ferrari (Presque rien n°1, le choc culturel d’un soundscape presque intouché publié par la prestigieuse Deutsche Grammophon), un disque collectif du GRM (un des nombreux trésors à la couverture argentée Musique du 21è siècle), un enregistrement rare de pièces électroniques du méconnu Reinhold Weber sur un label qui ne fit qu’un disque en 1970. Une pochette nettement psychédélique de chez CRI, Herbert Rogers joue, entre autre, Henry Cowell. Une couverture rouge, lettres dorées, disque pressé à Beijing, on y voit une très jeune fille chinoise aux joues légèrement rougies en train d’écrire de la musique. C’est Luo Jing-Jing qui émerge de façon incomparable de l’inconnaissance que j’avais d’elle et de tant d’autres choses. Tout sort du creuset.
En outre, toute musique d’avant-guerre devait-elle, elle aussi, bien être soupesée (‘le début de la fin’, me soufflait monsieur Jacques lorsqu’il examinait, comme il avait l’habitude de faire, les disques choisis, avant de me les rendre) : Arnold Schoenberg (Erwartung (Monodram) op.17, dirigé par Hermann Scherchen), Alban Berg (A la mémoire d’un ange par le grand Arthur Grumiaux, qui fit une communication exceptionnelle à mon école, un jour, dans l’indifférence générale, (la mienne y comprise (j’avais onze ans))), Hanns Eisler (Niemandsland, “no mans’ land”, sur le label Est Allemand Nova. Sur la pochette, une huile de Otto Nagel, des ouvriers dans un chemin boueux se dirige ensemble vers les hautes cheminées des usines).
Ma seconde scrutation portait sur la musique ancienne (qu’il n’aimait guère) – très ancienne : Soul of a People, chants hébraïques par Bas Sheva (1957), un 10 inch orange et noir Gesänge der Altslawischen Liturgie (par les moines de Chevetogne) – ancienne : Pérotin et Guillaume de Machaux (insurpassable par le Deller Consort), Josquin Des Prez (Madrigaux et motets autour de L’Homme Armé) – baroque : Leçon de Ténèbres de François Couperin), Musique de cour de Suède (danses bachiques dans les rouges sur fond noir), Zoltan Kocsis, jeune, cheveux hirsutes, exécutant quatre Concertos de Bach. Sur des inclassable, parfois : Nicador Zabaleta jouant des pièces espagnoles pour harpe seul du 16 et 17è siècles, Alfred Deller en solo, O Ravishing Delight, le visage vert de Ludmila Dvorakova m’apparut entre deux disques.
Plus exceptionnellement sur la musique romantique ; un 10 inch de Kathleen Ferrier (chantant Frauenliebe und Leben de Robert Schumann). Le seul disque que monsieur Jacques me conseilla formellement fut un enregistrement de Ruggioro Ricci, le violoniste qu’il aimait par dessus tout (jouant ici le Concerto pour violon et orchestre de Khachaturian sur un disque Decca de la collection audiophile True High Fidelity Ffrrr (bien qu’en Mono)).
Signatures et ex-libris
Poèmes pour Mi d’Olivier Messiaen, disque de 1964 à la couverture curieusement sobre et abstraite (sans oiseaux ni pelle à tarte), contenant une dédicace du compositeur au professeur et pédagogue liégeois Claude Micheroux (son importante collection échoua chez monsieur Jacques).
Très belle version de Rise and Fall of the city of Mahagonny de Kurt Weill et Bertolt Brecht, chanté par Lotte Lenya. Le disque portant le nom du cinéaste André Delvaux à l’encre rouge avec une date : 1965 (l’année où il fit L’homme au crane rasé) (vendu à monsieur Jacques par la famille)
Un autre classique Momente de Stockhausen (dans un pressage anglais du label Nonesuch). Disque ayant appartenu au compositeur et chef d’orchestre britannique George Benjamin.
Music for Instruments & Electronic Sounds par Donald Erb, compositeur américain resté confidentiel. Disque ayant fait partie de la collection du compositeur de musique électronique belge André Stordeur.
Tel étant le réseau infini de ce magasin minuscule négligé par tous.
Micro-zone non capitaliste, biens recyclés ou donnés
Prélude était un magasin. Bien que le sentiment que j’avais, l’hiver surtout, alors qu’il faisait presque nuit lorsque je m’y rendais, c’était de marcher vers une zone indéfinie faite d’accumulations anciennes et inconnues. Nette sensation de me retrouver enfant, traversant la place communale pour me rendre à la bibliothèque dont les vitres éclairées faisaient comme un appel, un appel à la fureur de la découverte, au choix presque illimité d’une petite bibliothèque de province. Un endroit rassurant où presque rien ne bouge sauf que rien n’est jamais tout à fait pareil. Ce léger glissement. Quelque soient nos angoisses, les horreurs du monde, l’injustice de la maladie ou de la mort, y aller presque sans réfléchir, savoir que ce lieu est une zone temporelle à nulle autre pareille (et qui, dans mon esprit, ne pouvait disparaître).
Dans une bibliothèque, on nous prête pour peu, ici, on achète pour aussi peu. Monsieur Jacques se basait avant tout sur son propre jugement en matière de prix. Et son choix n’avait aucune équivalence.
L’ensemble des disques proposés se vendaient autour de 2,30 € et montaient jusque 5 € s’il les estimait rares. Les pièces exceptionnelle pouvait aller jusque 10 € mais c’était une cote rarement atteinte (les ‘collectors’ étaient généralement vendus à 4 ou 5 €, rarement plus). Lorsque le disques stagnaient plus de quelque mois, ils descendaient irrémédiablement à 1 € puis à 75 cents. Quelques mois passaient encore et ils se retrouvait dans les bacs à 50 cents, voire à 25 cents.
Une remise non négligeable (frôlant la gratuité) était accordée à quiconque le débarrassait de ses boxes d’opéra qu’il déclarait invendable (et prenant beaucoup de place sur ses étagères de gauche). Les autres catégories traditionnellement impossible à écouler étant : 1. la musique d’orgue – 2. la musique pour flûte.
J’ai aussi établi des collections thématiques, comme cette série de musiques pour cor de chasse (cor de chasse et orgue, cor de chasse et petit orchestre etc. (Messe Solennelle de Saint Hubert par les tonitruantes Trompes de chasse du rallye Louvarts de Paris). Disques issus des catégories de prix des plus basses.
Je ne sus jamais comment monsieur Jacques calculait quand je lui prenais plusieurs disques. Il y avait manifestement une ristourne mais je n’ai jamais compris sur quelle base. Infime parfois, très importante à d’autre. L’argent était fluctuant.
Enfin, s’il estimait qu’un disque avait traîné trop longuement dans son stock, il les plaçait dans un autre bac, celui unique des disques gratuits. Libre à tous d’y puiser et de sortir. Parfois aussi des enregistrements s’y retrouvaient directement sans que l’on sache pourquoi. En voici un pour la caisse des gratuits. Parfois quelqu’un déboulait, saluait à peine, prenait tous les disques de la caisse. Monsieur Jacques ne bronchait pas, ça aussi lui allait très bien.
Ainsi, il exista, en ces temps pas si lointains, à Bruxelles, un endroit où les choses étaient simplement données. Cette pratique m’a paru être un geste d’une grande force, un geste de résistance à son échelle, si l’on veut, non seulement on recycle de l’art qui, sans cela, serait retourné au néant mais aussi on l’offre. Micro-zone expérimentale où tout n’est pas constamment monnayé.
Parmi ces disques donnés, une pièce pour percussions seules datant de la fin du 17ème siècle, composée par André Philidor (alors qu’il est convenu de dire que c’est Varèse qui créa en occident la premiers pièce du genre). Réviser l’Histoire à partir d’une caisse de disques offerts.
Une journée, une autre, la coda
La musique qu’il préféra fut la musique romantique. Son goût commençait à Mozart et s’arrêtait à Debussy – il la jouait régulièrement en tant que violoniste dans deux orchestres amateurs. Les concerts de Villers-la-Ville et ceux de Beloeil étant les mieux préparés
Parfois il estimait un disque totalement invendable – et je l’achetais. Vieilles orgues de Wallonie – Compositeurs liégeois de Baudouin Hoyoul à René Babou. Avec en couverture, le buffet d’orgue de Silly (Hainaut belge). Il souriait à moitié, n’y croyait pas trop. Se demandait peut être si je ne le fais pas un peu exprès (en réalité, non).
Quelqu’un lui téléphone, on lui propose 50 disques, monsieur Jacques refuse, il dit qu’il pourrait inscrire à l’avance la moitié de la liste (l’un d’eux serait inévitablement la 5ème Symphonie de Beethoven, dans une des versions de von Karajan), si, par contre, on lui proposait une collection de 1000 pièces (héritier, fils, femme ne sachant foutre pas quoi faire de ces ‘disques noirs qu’on ne peut plus écouter’), sa réponse était toujours : j’arrive. Sans doute, sera-ce quelqu’un qui ne se contentait pas du tout venant. Ainsi s’accumulait les disques.
Lors de travaux dans sa rue, remplacement des trottoirs dans tout le quartier, il pestait – ses guimbardes, flûtes à bec et autres harmonicas devenaient, estimait-il, hors de portée de vue des acheteurs potentiels.
Lorsque j’y allais, j’aimais être seul. Parfois il y avait une personne, un autre habitué, je m’en accommodais. Lorsqu’il y en avait davantage, cela arrivait, je tournais les talons et je revenais plus tard ou le lendemain. J’y ai croisé un jour le pianiste Daniel Blumenthal (recherche de partitions) [Daniel Blumenthal joue Felix Mendelssohn], le philosophe Henri van Lier, fouillant dans une caisse de livres (quelques semaines seulement avant sa disparition).
Parfois, rarement, quand j’arrivais et que ses rayons étaient dévastés, il me répondait avec une certaine coquetterie que les coréens avaient à nouveau fait le ménage. S’étonnant toujours qu’on puisse se disputer là-bas ce qu’il avait tant de peine à écouler ici.
Son très vieux chien, croisement probable entre un petit chien de chasse et un ratier, avait son importance dans l’atmosphère du lieu. A sa mort quelque chose changea. Peut être cela précipita-t-il la fin. On voit ce genre de choses.
Je tire de mon rayon, cette fois, un de ces disques parfaits publiés par L’Oiseau-Lyre, Pavans & Galliards de Anthony Holborne par The consort of Musicke de Anthony Rooley. Je le place (face B) sur ma platine et je relis ce que je viens d’écrire.
Gestes minuscules, indéfinissables et sans grandeurs, les anecdotiques, vraiment. Un ensemble de liens entre monsieur Jacques, maître d’œuvre de cet endroit biscornu et essentiel, ces vieux objets infiniment vivants, un chauffage à gaz butane, des milliers de vinyls, quelques livres, des instruments qu’il ne vendit pas, un petit xylophone, un violon, même, des cordes de guitares, des partitions, un air qui ne peut se décrire autrement qu’une atmosphère préservée des violences et des inquiétudes qui font, depuis toujours, nos vies.Le besoin nous pousse à s’y rendre encore. Et un jour, du papier journal recouvre les fenêtres.
Par ordre d’apparition dans le texte, 34 références sur 1000 trouvées chez monsieur Jacques.
1. Old Master World : J.S. Bach Musikalisches Opfer / F. Couterin L’apothéose de Lulli par l’ensemble Alarius, Baroque Records, 1963. (ref. BC1814, Mono).
2. John Cage : Musique pour piano vol.1 (1935-44) – Two Pieces / Metamorphosis / Bacchanale –/The Perious Night par Jeanne Kirstein, CBS, Music of our Time, 1970 (ref. S-3461169)
3. Karlheinz Stockhausen : Zyklus pour percussion / Klavierstück X par Frederic Rzewski, Christof Castel et Heinz König. Harmonia Mundi, 1970 (ref. WER 60.010)
4. Henri Pousseur / Pierre Bartholomée : Jeu de miroirs de votre Faust par Marcelle Mercenier / Le tombeau de Marin Marais par l’ensemble Alasius, Wergo, 1966 (ref. WER60.039)
5. Iannis Xenakis : Metastasis / Pithoprakta / Eonta par l’ensemble instrumental de musique contemporaine de Paris dirigé par Konstantin Simonovic, Yuji Takahashi, (piano), orchestre National de l’ORTF dirigé par Maurice Le Roux. Le Chant du Monde, 1965 (ref. LDX 78368)
6. Luc Ferrari : Presque rien #1 – Société II par l’Ensemble instrumental de musique contemporaine de Paris, Konstantin Simonovitch, Deutsche Grammophon – Avant-Garde, 1970 (ref. 2561 041)
7. Concert collectif du groupe de recherches musicales de l’ORTF : Synergies / Passé-composé / Tutti / Pluriel : François-Bernard Mache – Luc Ferrari – Ivo Malec – François Bayle – Michel Philippot – Philippe Carson – Jean-Etienne Marie – Edgardo Canton – Bernard Parmegiani. Philips – Prospective 21° siècle, 1969 (ref. 836 894 DSY)
8. Reinhold Weber : Elektronische Musik : Schöpfung – Musica Mundana 1969, Kurt Müller-Graf. Studio für elektronische Musik der universität Karlsuhe, Corona records – 1970 (ref. SM 30 032)
9. Henry Cowell – Donald Lybbert – Roger Sessions – Louise Talma : Episode – Sonata Brevis – From my Diary – Piano Sonata #2 par Herbert Rogers (piano), CRI, Composers Recordings Inc., 1970 (ref. CRI SD 281)
10. Luo Jing-Jing : Piano Concerto / Piano Solo Pieces / Two Movements par Wu Ying – Chel Shi-guang – Luo Tian-xian. Orchestra of the Central Ballet, Beijing – Zheng Xiao-ying, Central Philharmonic Orchestra, Beijing – Li De-lun. Hong Kong Records, 1983 (ref. HK640161)
11. Arnold Schoenberg : Erwartung (Monodram) op.17 (1909) par Helga Pilarczyk (soprano) – Nordwestdeutsche Philharmonie – Hermann Scherchen, Wergo, 1960 (ref. WER 50001)
12. Alban Berg – Igor Stravinsky : Concerto pour violon par Arthur Grumiaux,
Concertgebouw Orchester, Igor Markevitch, Ernest Bour, Philips,1967 (ref. 802 785 LY)
13. Hanns Eisler : Suite #2 op.24 « Niemandsland » – Suite #3 op.26 « Kuhle Wampe » – Suite #4 op.30 « Die Jugend hat das Wort » – Kleine Sinfonie op.29 (circa 1930), Rundfunk-Sinfonie-Orchester Berlin – Heinz Rögner, Nova, 1972 (ref. 8 85 043)
14. Soul of a People – Hebraic Chants and Songs par Bas Sheva, orchestra conducted by Harold Mooney, Capitol Records, 1953 (ref. W 1451)
15. Gesänge der Altslawischen Liturgie / Chœur des moines bénédictins de l’union Chevetogne, Harmonia Mundi , date probable : 1962, (ref. HM 25 127)
16. Anonymes – Perotinus Magnus Viderunt Omnes / Sederunt Principes par Deller-Consort London + Mitglieder des Colegium Aureum, (1960-61), BASF, Harmonia Mundi / Electrola, possiblement 1973, (ref. 2529 377-7)
17. Josquin Desprez : Missa « L’homme armé » / Madrigals / Motets, par Prague Madrigal Singers, Musica Antiqua, Vienna, Miroslav Venhoda, Supraphon, 1973 (ref. 50553)
18. François Couperin : Leçons de Ténèbres, Deller Consort, Harmonia Mundi, date inconnue, (ref.HMU 210)
19. Musique à la cour de Suède au 17ème siècle. Dietrich Buxtehude – Gustav Dueben – Johan Helmich Roman : Sonate pour 4 violes /Trois danses / Musique pour le château royal de Drottningholm par Jean-Pierre Eustache, La Camerata Lutetiensis, Disques Charlin, 1964 (ref. CL-7)
20. Johann Sebastian Bach : Piano Concertos BWV 1054, BWV 1055, BWV 1056, BWV 1058 par Zoltan Kocsis, Orchestra Of The Liszt Ferenc Music Academy, Albert Simon, András Schiff Hungaraton,1977 (ref. SLPX 11751)
21. Hispaniae Musica : Spanish Harp Music of the 16th and 17th centuries – Antonio de Cabezon – Alonso Mudarra – Francisco Fernandez Palero – Diego Fernandez de Huede – Lucas Luys de Ribayas – Luys Alberto par Nicanor Zabaleta, Archiv Produktion,1968 (ref. 198 458)
22. O Ravishing Delight – Airs pour contre-ténor solo – Anonyme – John Dowland – Thomas Campion – John Bertlet – Francis Pilkington – Philip Rosseter – John Blow – Jeremiah Clarke – John Eccles – William Croft – Daniel Purcell par Desmond Dupré – Robert Elliott – Alfred Deller, Harmonia Mundi, date probable 1971, (ref. HMD 215)
23. Richard Wagner : Tannhauser / Tristan und Isold / Die Walküre / Siegfried / Die Götterdämmerung par Ludmila Dvorakova, Prague National Theatre Orchestra – Rudolf Vasata, Hyperion,1967 (ref. ST 50799)
24. Robert Schumann : Frauenliebe und Leben Op.49 par Kathleen Ferrier – John Newmark, Decca – FFrrr – 25 cm, 1961 (ref. LW 5089)
25. Aram Khatchaturian : Concerto for violin and orchestra par Ruggiero Ricci,
London Philharmonic Orchestra – Anatole Fistoulari, Decca, FFrr,1965 (ref. LXT 5259)
26. Olivier Messiaen : Poèmes pour Mi par Lise Arséguet, Harmonia Mundi, 1964 (ref. HMO 30 543)) Dédicace d’Olivier Messiaen à Claude Micheroux.
27. Kurt Weill – Bertolt Brecht : Rise and fall of the city of Mahagonny par Lotte Lenya – Sigmung Roth – Horst Günter Orchestra & Chorus – Wilhelm Brückner-Rüggeberg, Columbia Records, 1965 (ref. K3L 243). Ayant appartenu à André Delvaux.
28. Karlheinz Stockhausen : Momente par Martina Arroyo- Aloys Kontarsky – Alfons Kontarsky, Symphony Orchestra of Radio Cologne – Karlheinz Stockhausen (enregistrements 1965), Nonesuch, 1967 (ref. H-71157)
29. Music for Instruments & Electronic Sounds Donald Erb : Reconnaissance (1967) / In no strange Land (1968) Stuart Dempster – Bertran Turetzy, Instrumental Ensemble – Donald Erb, Nonesuch, 1969 (ref. H 71223)
30. Jean-François d’Andrieu : Messe Solennelle de Saint-Hubert pour Trompes de chasse et orgue par Marie-Claire Alain + Trompes de chasse du Rallye Louvarts de Paris, Erato, 1967 (ref. STU 70350)
31. Symphonies and Fanfares for the King’s Supper – J.-J. Mouret – François Couperin – J.-B. Lulli – M.-R. Lalande – A. Philidor par The Collegium Musicum de Paris, Roland Douatte, Nonsuch, 1964, (ref. H-71009)
32. Vieilles Orgues en Wallonie – Compositeurs liégeois. Henri du Mont – Baudouin Hoyoul – Simon Lohet – Charles Burton – René Babou par Claude Roland, Alpha, date inconnue (ref.BD154C)
33. Felix Mendelssohn : Fantasy op.28 – Kinderstücke op.72 / Rondo Capriccioso op.14 / Fantasies or Caprices op. 16 / Variations sérieuses op. 54 par Daniel Blumenthal, Queen Elisabeth Music Competition,1985 (ref. 1980 047)
34. Anthony Holborne : Pavans & Galliards 1599 par The Guildhall Waits, The consort of Musicke – Anthoney Rooley & Trevor Jones, L’Oiseau-Lyre,1980 (ref. DSLO 569)